Parlons d’un jeu : Medina
Pour cet article, j’aimerai parler d’un jeu que je trouve plutôt original : il s’agit de Medina. Dans ce jeu, créé par Stefan Dorra, les joueurs participent à la reconstruction de la cité de Medina. Il s’agit d’un jeu abstrait de 2 à 4 joueurs pour des partie d’une heure environ. J’aimerais développer sur les particularité de ce jeu, ses points forts comme ses points faibles et ainsi voir ce qu’il en ressort.
Des règles simples
Les actions à réaliser sont d’une grande simplicité. Chaque joueur reçoit un même lot de d’éléments en bois et devra à son tour placer deux pièces sur le plateau. La partie s’arrête alors quand toute les pièces sont placées où quand plus rien ne peut l’être. On dispose d’une bonne variété des pièces de type différents qu’on ne pourra pas poser de la même manière mais une grande partie du gameplay repose sur les toits qui en sont un peu le cœur.
En effet, si les joueurs vont plus ou moins participer ensemble à la construction de différents bâtiments, qui n’ont alors aucun propriétaire, il est néanmoins possible de se les approprier en plaçant un toit part dessus. Lorsque cela est fait, la bâtiment possédé ne peut plus être agrandi, le propriétaire gagne de points d’après sa taille et un autres bâtiment peut être construit ailleurs. S’en suivent alors deux dilemmes : faut-il continuer a construire au risque de laisser l’occasion de prendre à quelqu’un d’autre ? Et si je prend trop tôt, ne vais pas être forcé de donner mes pièce restantes (puisque je dois tout poser) au joueur qui se sera montré plus patient ?
Ces dilemmes là sont ce qui font pour moi le sel du jeu : il n’y a pas de décisions miracles, tout dépend de nos choix et de ceux des autres, à tout moment de la partie.
Des contraintes de pose rigides
Un point un peu plus douloureux concerne cependant les contraintes de pose. Comme chaque pièce possède ses propres contraintes pour dire où on peut et ne peut pas la poser, cela donne un livret des règles du jeu assez… verbeux. On a des pièces qu’on doit placer à tel endroit, mais pas à d’autres, parfois en chaine.
Avec les parties on comprend que chaque contrainte de pose fait sens, mais cela peut être un vrai frein pour les premières parties. Malheureusement on est dans un jeu abstrait qui ne prend pas beaucoup le temps de contextualiser ses règles, ce qui faciliterait pourtant leur compréhension. Par exemple, je dirais qu’un point central dans les interdictions est le fait de pouvoir laisser des espaces entre les bâtiments pour matérialiser des rues. Ces mêmes rues servent à placer une allée de marchands, qui sont placés en ligne et viennent donner de la valeurs aux bâtiments voisins.
Conclusion
Si au final je n’ai joué que quelques parties, Medina reste pour moi un jeu intéressant qui mêle simplicité de gameplay à de nombreuses subtilités. J’apprécie particulièrement la variante à deux joueurs, qui rajoute un joueur neutre dont les toits sont partagés entre les deux participants. Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à tenter une petite partie !
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